Philippe Reiller - Club Lamartine - Avril 2017, nov. 2021
Philippe Reiller - Club Lamartine - Avril 2017
A l’occasion des un an des « Rendez-vous » du Club Lamartine, Philippe Reiller, journaliste indépendant, ex-rédacteur en chef La Lettre de L’Expansion, qui a été le premier à accepter de participer à ces entretiens, a répondu à quelques questions sur ce nouveau concept du Club.

Pourquoi avez-vous accepté de participer aux « Rendez-Vous » du Club Lamartine ?
Cela m’a semblé tout naturel. Je connaissais depuis longtemps Lionel Fourré que j’avais croisé à Paris à l’occasion de la Techno Parade dont il s’occupait à la charnière de l’an 2000. J’avais déjà participé au Club Lamartine première génération en venant à Dijon, à l’invitation de Lionel, pour évoquer le quatrième pouvoir de la presse et les relations complexes entre pouvoirs politique et économique et médias. J’en avais gardé un super souvenir : accueil formidable, un débat nourri avec un public nombreux et attentif, et pour moi une immersion salvatrice dans un territoire chaleureux devant un public passionné par la politique et les médias mais se posant plein de questions légitimes. J’ai aussi rencontré d’autres invités qui ont beaucoup apprécié leur « voyage à Dijon ». J’ai observé également que les profils des invités du Club Lamartine étaient très variés et portaient leurs convictions et leurs témoignages avec beaucoup de force et de plaisir.

Il m’est apparu intéressant et complètement justifié que Lionel passe à une phase II avec ces « Rendez-Vous » lorsque la pandémie de la Covid a isolé tout un chacun et frustré beaucoup de gens en termes de dialogue, d’accès aux connaissances et surtout à la réflexion sur le bruit du monde et sur des expériences fortes. Lorsqu’il m’a appelé après le second confinement pour m’annoncer qu’il allait démarrer ce nouveau concept en visioconférence, j’ai aussitôt topé et lui ai dit qu’il commencerait ainsi à bâtir une bibliothèque d’interviews vidéos qui marquerait la curieuse mais passionnante époque que nous vivons.

Qu’aimiez-vous dans ce concept ?
Il me semble que les fondamentaux du Club Lamartine sont toujours présents : variété des invités et des sujets traités, grande liberté de ton de part et d’autre, et focus sur des personnalités qui ont des choses à dire avec leurs convictions, leurs tripes, de façon constructive et tolérante.
La réalisation de ces « Rendez-Vous » en visioconférence permet aussi de réaliser des interviews dans l’urgence ou de façon impromptue par rapport à des échanges qu’il serait compliqué d’organiser de visu même en sortie de crise Covid.

Les « Rendez-Vous » via internet correspondent aussi à l’air du temps dans les médias et dans les cercles de réflexion qui intègrent la vidéo, les podcasts, des formats sur mesure ou plus souple comme celui que défend Lionel.

Chaque « Rendez-Vous » porte sur un thème particulier, l’échange est particulièrement libre, et le but de Lionel et de ses invités est toujours d’apporter de la connaissance, des éclairages sur une démarche ou sur des réalités, qui invitent à réfléchir, à se forger une opinion, à mieux comprendre le monde.

 Personnellement, le fait d’avoir été invité régulièrement, à plusieurs reprises tout au long de la crise Covid et dans le cadre de la pré-campagne présidentielle, m’a permis de tenter de prendre de la distance par rapport au brouhaha médiatique, en faisant partager des informations inédites, des angles d’analyse différents, des approches originales…

Après un an d’expérience, quel regard portez-vous sur ces échanges ?
C’est l’heure effectivement d’un premier bilan pour Lionel après pas moins d’une vingtaine d’interviews à son actif. Lionel a perfectionné au fil du temps sa technique d’enregistrement et d’interview, le cadrage de ses entretiens, la communication qui les entoure et le buzz s’accroit sur cet évènement, connu largement au-delà de Dijon et de la Bourgogne.

Quelle a été ma surprise d’avoir été personnellement averti par des amis ou des connaissances, l’une à New-York, l’autre à La Roche-sur-Yon, qu’ils m’avaient suivi au club Lamartine. Et ils en redemandent, m’ont-ils ajouté, contents de m’y avoir retrouvé. Je pense aussi que le nom du Club est très porteur par rapport à l’ambition de ces Rendez-Vous! Et Lionel avec son écoute, son regard malicieux, sa vivacité, et ses relances pleines de bon sens et sans filtre, me parait non seulement rodé, mais fait pour ces « Rendez-Vous ».

Ces échanges se sont professionnalisés, les invités sont de plus en plus étonnants, divers, et correspondant aux attentes d’un public friand de débats, d’échanges, de transmission d’expériences et tout cela dans un état d’esprit de partage et de respect.

D’autres étapes pourraient été franchies à mon avis. D’abord, rendre plus réguliers ces rendez-vous et chercher toujours de nouveaux invités dans des secteurs les plus variés, plus de femmes, plus de profils incroyables, plus d’alternance entre personnalités institutionnelles et nouveaux profils sociétaux. Au-delà, on peut rêver à étoffer la communauté du Club Lamartine par le partage de commentaires et de témoignages. Et puis, je pense que lorsque des jours meilleurs post-Covid seront revenus, il faudra de temps à autre créer un événement à Dijon, y relocaliser un « Rendez-Vous» du Club. Autour de quelques invités, anciens ou nouveaux, qui seront heureux de rencontrer Lionel de visu et les fidèles ou simples curieux du Club Lamartine.