Ce discours a été prononcé devant les étudiants, en Droit Constitutionnel, de Monsieur Claude Patriat. L’intervention était autour du thème « Si j’étais le futur Président de la République qu’elles seraient le discours que nous prononcerions sur les réformes constitutionnelles à accomplir ».  

Chère Concitoyenne et Cher Concitoyen. 


En ce 25 février 2008, j’ai décidé de venir devant vous afin d'expliquer ma réforme constitutionnelle sur laquelle vous aurez à vous exprimer dans les prochains mois. 

Pour la première fois de l’histoire, une évolution de velours est en route pour cette République. En 200 ans, notre démocratie est passée du roseau au chêne. Le chêne est le plus beau et le plus fort mais face aux tempêtes, il est fragile. 

Pour renforcer notre chêne, je vous propose de l’élaguer afin de le rendre plus solide et lui donner de nouvelles pousses. Ainsi, au printemps, notre démocratie donnera un fruit plein de jus et d’énergie pour notre nouvelle République, car je ne peux pas oublié que " la Constitution de 1958 a été écrite en 1958 " afin de régler les problèmes de la situation politique de 1958.

Notre France a changé depuis l’arrivée positive de l’Europe, des Régions, de l’intercommunalité, des Pays et bien d’autres superpositions d’institution.En mai dernier, en m’élisant à la tête de la Nation, vous m’avez demandé de conduire une politique forte, de renouvellement et déterminée.

L’engagement de chaque élu dans cette république doit être entier afin que vos aspirations soient mises en place dans les plus brefs délais. Pour cette raison, les parlementaires et mes Ministres rempliront leur fonction à plein temps. L’Assemblée Nationale doit être la chambre des représentants de toute la Nation. Tous les courants de pensée, même celui que je combattrai toute ma vie, doivent pouvoir avoir des élus issus des départements. Il sera donc instauré une dose de proportionnelle de 25% lors des prochaines échéances électorales. 

Dans cette nouvelle République, le Parlement retrouvera de l’autonomie. Ainsi l’ordre du jour des débats des futures lois sera établi, maintenant, entre la Présidence de la République et le Parlement qui aura la plénitude du choix final du vote. De plus, il ne pourra plus être mis un terme au mandat des Députés avant l’échéance légale sauf pour des circonstances majeures pour la politique de la Nation. 

Dans cette République nouvelle, le Conseil Économique et Sociale, instance des acteurs socioprofessionnels, pourra demander au Parlement de statuer sur deux de ses initiatives de loi. Afin de garantir une totale impartialité, le Parlement élira à la majorité des 3/5 tous les membres des hautes autorités ainsi que le président du Conseil Supérieur de la Magistrature. 

Cette réforme institutionnelle doit aussi donner de nouvelles pousses au niveau local pour une démocratie plus forte. Les Conseils Régionaux et Généraux fusionneront pour garantir une politique solide loin des chevauchements qui parasitent la décentralisation. 

Au XIX siècle, Monsieur Haussmann a mis en place une politique de greffon à la ville de Paris. Il a accroché des communes voisines à la capitale pour en faire des arrondissements. Cette politique a porté ses fruits. Au XXI siècle, il est temps de lancer cet aménagement à toutes les villes de France. L’intercommunalité sera la nouvelle collectivité territoriale locale ainsi, l’arbre central, plus fort, pourra continuer de se développer loin de la forêt de communes actuelles. Les Présidents de l’exécutif de ces nouvelles collectivités territoriales ne pourront pas avoir d’autre mandat, à l’image des Parlementaires et des Ministres, afin d’être totalement à l’écoute de leurs administrés.

L’engagement pour la chose publique est un choix personnel. Dans cette nouvelle démocratie, les citoyens choisiront librement et de façon égalitaire le meilleur candidat pour les représenter, loin de toute politique de discrimination positive, même celle basée sur le sexe de la personne car seul le mérite doit être reconnu.

De plus, les femmes et hommes issus de la fonction publique élus pendant dix ans à la présidence d’une collectivité territoriale, à un mandat parlementaire ou à la fonction de Ministre perdront leur statut afin de garantir l’égalité face au renouvellement des mandats. 

Sous la IIe République, Pierre Leroux a cristallisé la devise de la République « Liberté Égalité Fraternité ». Il est temps d’adosser à ces trois valeurs fondamentales une quatrième sans laquelle notre République ne serait pas cette belle fleur de toutes les Cultures. Il sera donc inscrit dans cette nouvelle République comme quatrième valeur la Laïcité. 

Cher compatriote, vous l’avez compris, je suis déterminé à conduire une politique forte de renouvellement afin que notre démocratie et notre République puissent grandir loin des intempéries. Je compte sur votre soutien. 

Vive L’Europe, Vive la France, Vive la République. 

Lionel Fourré - 11 avril 2007