Depuis des années, des experts alertent l’opinion publique sur la problématique du réchauffement de la Terre et sur les dégâts qu’il entraînera sur l’environnement. Certains élus (et élues) font des grands discours sur l’écologie. On notera que l’élection présidentielle est propice à ces envolées lyriques malheureusement sans lendemain. D’autres, construisent des couloirs de bus en nous expliquant qu’il seraient la pièce maitresse d’une politique environnementale au niveau municipal… en omettant de dire au passage que ces couloirs créent des embouteillages pires que par le passé et par conséquent largement plus producteurs de CO2. 

Tout se passe comme si nous étions aujourd’hui à une sorte de point mort, c’est à dire un moment où l’inertie dans le domaine de l’écologie est encore trop fort pour emporter des vraies décisions. Tout en constatant qu’il suffirait d’une goutte d’eau de prise de conscience collective pour enfin agir. 

A ce jour, les « écolo soixante-huitard » - la génération qui finalement nous a laissé en héritage les problèmes dont nous parlions plus haut - ont largement échoué. Comme on le constate, les décisions ne viennent pas d’en haut ou ne sont que des gadgets sans réelle conséquence. Il est peut-être temps d’en appeler à l’éveil d’une vraie conscience citoyenne. Il n’y a pas de petits gestes si nous sommes 60 millions à les accomplir. Effectivement, il faut préférer le bus et le train à la voiture, débrancher tous les appareils inutiles et... 

Il faut agir et vite. Organisons notre « Révolution écologique individuelle » afin que « Le jour d’après » ne soit qu’un mauvais film. 

Force est de constater que même dotée de la meilleure volonté du monde, toute démarche individuelle n’est soutenue que du bout des lèvres par les pouvoirs publics. 

Les transports en commun sont encore trop chers pour donner encore l’envie à chacun d’abandonner sa voiture. Pourquoi ne pas rendre gratuits les transports urbains ? Les réseaux ne sont pas non plus à la hauteur d’une utilisation massive et quotidienne. Pour prendre un autre exemple, on nous incite fortement à utiliser des appareils ménagers économiques. Pourquoi ne pas imaginer une TVA à 5,5% sur ce type d’appareil pour encourager leur achat. On a instauré une obligation d’un pourcentage minimum de constructions de logements HLM dans les communes. Pourquoi ne pas mettre en place la même obligation dans le domaine des espaces verts ? On peut aussi se poser la question de l’utilité de l’éclairage d’enseignes commerciales et monuments publics la nuit, etc… 

On le voit bien la tâche est immense. On peut être inquiet de constater que les élus, à de rares exceptions, n’ont pas encore pris la mesure de l’urgence à agir. Il est toutefois possible d’être rassuré par la prise de conscience citoyenne en cours. De par son ampleur, elle contraindra les premiers à intervenir. Une idée est en marche, restons vigilants à l’accompagner et à l’entretenir. 

Eric Nicolier et Lionel Fourré